L’aboutement est le terme utilisé pour décrire le décalage du chevauchement lors de la réfection d’une couverture. Ce décalage est nécessaire lorsqu’on installe un bardeau en bande par-dessus une autre bande, ou un toit en bardeaux de bois avec un pureau de 139 mm (5 15/32 po) ou moins. Certaines couvertures ont un pureau de moins de 139 mm (5 15/32 po). Si vous essayez de les recouvrir, il faut décaler les bardeaux pour obtenir un fini uni. Lorsque vous faites ce décalage, les seuls bardeaux que vous aurez besoin de bien mesurer sont les deux derniers rangs au haut du toit. Les lignes horizontales seront exactement les mêmes que celles de l’ancien toit.
Lorsqu’ils sont appliqués correctement, les systèmes de couverture à trois pattes ont un chevauchement supérieur de 50 mm (2 po). Si vous recouvrez une couverture existante sans utiliser la méthode par aboutement, vous placerez le chevauchement directement par-dessus le chevauchement de la couverture qui se trouve en dessous. Cela produira une couverture très inégale. Et cela va empirer quand le soleil aura ramolli les bardeaux entre les chevauchements, provoquant leur affaissement. En plus de l’effet inesthétique que cela produira, les renfoncements dans les parties affaissées risquent d’accumuler assez d’eau pour provoquer des fuites dans le toit.
Pour commencer une réfection par aboutement
La bonne façon de commencer à recouvrir une couverture avec aboutement est la même, quel que soit le motif désiré. Il faut d’abord préparer l’ancienne couverture. Enlevez l’ancienne couverture du faîte, particulièrement l’arêtier et les couronnements de faîte. Ensuite, il faut couper une partie des vieux bardeaux près des bords et poser la bordure en métal. Quel que soit le motif que vous utilisez, les pratiques ci-dessous vont toujours s’appliquer lorsque vous recouvrez une couverture en bardeaux à trois pattes, en bande ou en bois.
L’Asphalt Roofing Manufacturers Association (ARMA) recommande que la bande de départ soit coupée dans un bardeau autoadhésif dont vous coupez les pattes et enlevez 60 mm (2 3/8 po) de plus à la partie supérieure, laissant un morceau de bardeau de 139 mm (5 15/32 po). Placez cette bande au bas, avec les granulés sur le dessus et l’adhésif au bord du toit. Assurez-vous que cette bande ne chevauche pas le deuxième rang de bardeaux de la couverture existante. Il faut couper 50 mm (2 po) au haut du premier bardeau et placer ce dernier directement par-dessus le rang de départ de 139 mm (5 15/32 po), en s’assurant que les bords du bas sont égaux et décalés de 139 mm (5 15/32 po) l’un par rapport à l’autre.
À partir de ce moment, tout ce que vous avez à faire est d’appuyer les nouveaux bardeaux contre l’extrémité inférieure des anciens. Quand vous arrivez au faîte, vous devrez bien mesurer les deux derniers rangs de bardeaux. Si les anciens bardeaux ne sont pas alignés avec le faîte, vous pouvez tracer un trait au cordeau pour les deux derniers rangs, pour que le dernier bardeau arrive à égalité avec le faîte. C’est très important lorsqu’on recouvre des bardeaux d’asphalte rudes ou des bardeaux de bois.
Quand vous clouez dans la position normale, vous allez toujours clouer juste en dessous de l’extrémité inférieure des vieux bardeaux. Une fois les quatre clous bien enfoncés, il pourrait quand même rester une ou deux bosses parce que les bardeaux se seront déformés. N’hésitez pas à enfoncer un clou dans les bosses pour que la couverture soit lisse. Faites attention de ne pas clouer trop près de l’endroit où arrivera la ligne d’adhésif du prochain bardeau juste au-dessus. Si vous enfoncez un clou dans cette ligne, recouvrez-le d’une petite quantité de ciment plastique pour que la présence de ce clou ne produise pas de fuite.
Sur des bardeaux en bois ou en asphalte rude, il faut clouer suffisamment haut pour pénétrer les pattes des vieux bardeaux. Cela permettra aux clous de jouer un deuxième rôle important, celui de renfoncer les bardeaux déformés ou bombés. Ainsi, les nouveaux bardeaux vont être beaucoup mieux posés et assurer une meilleure étanchéité.