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Sous un seul toit

Manuel de référence sur les couvertures au Canada

3.1.2 Préparation du platelage

Avant qu’il soit possible d’installer un système de couverture sur un platelage neuf ou déjà en place, le platelage doit être préparé de la façon appropriée. Voici quelques-unes des pratiques essentielles pour préparer un platelage à recevoir un système de couverture:

  • Tous les débris, l’eau, la glace, la neige doivent être enlevés avant d’entreprendre la pose du toit.
  • Dans le cas des travaux de remplacement, de recouvrement ou de réparation d’une couverture, tous les matériaux endommagés ou détériorés doivent être enlevés.
  • On doit prendre des mesures de protection suffisantes pour protéger le bâtiment, les alentours et le personnel. De plus, les matériaux entreposés sur le chantier doivent être protégés des intempéries.
  • Vérifiez l’état de la surface du platelage. Chaque type de platelage comporte ses propres exigences en matière de préparation, y compris l’installation de murets et de drainage.

Dans le cas de la construction de bâtiments neufs, il incombe à l’entrepreneur général de voir à ce que:

  • Le platelage en acier soit rigide, complètement attaché et libre d’huile, de graisse, de calamine et autres corps étrangers avant de s’attendre à ce que commencent les travaux de couverture.
  • Tous les débris, la neige et autres soient dégagés du platelage avant de demander à l’entrepreneur en couverture d’accepter la surface du platelage.
  • Toutes les bandes de clouage, les bordures autour du matériel, les pénétrations et autres soient bien installées et fixées avant d’inviter les entrepreneurs en couverture à commencer leurs travaux.

3.1.2.1 Enlèvement de l’eau, de la glace, de la neige et des débris

Eau accumulée

Les systèmes de couvertures doivent être conçus pour que l’eau s’en écoule. L’eau provenant de la pluie ou de la neige fondante est habituellement évacuée du toit par des avaloirs intérieurs ou des dalots extérieurs. Lorsque l’eau peut s’accumuler sur le toit, cela peut avoir de graves conséquences quant au rendement du toit et poser de nombreux problèmes.

Parmi ces problèmes, mentionnons:

  • Un petit défaut de construction ou une petite ouverture dans la membrane pourrait permettre l’accumulation d’eau dans le système de couverture. Cette humidité peut être absorbée par les matériaux installés sous la membrane, avec pour conséquence la détérioration, la pourriture, la perte de résistance à la compression, l’enflure et même la corrosion des éléments en métal. Elle aura également pour conséquence la perte des propriétés isolantes (valeur R) de la plupart des panneaux, ce qui fera augmenter les coûts d’énergie.
  • S’il se produisait une fuite à un endroit où l’eau s’est accumulée, il deviendrait très difficile, et même impossible, d’effectuer une bonne réparation. De plus, les dommages causés par les fuites à l’intérieur et au contenu des bâtiments peuvent être catastrophiques.
  • La combinaison des rayons ultra-violets et de l’eau peut causer plus dommages à la plupart des matériaux de construction que chacune de ces causes seules.
  • L’humidité sur une couverture peut favoriser la croissance de mousse ou de végétation susceptibles d’endommager la membrane.
  • Environ chaque 25 mm (1 po) d’eau accumulée ajoute 25 kg/m2 (5 lb/pi²) à la surcharge imposée à la charpente du toit. Plus l’eau est profonde, plus profonde est la déviation, qui attire plus d’eau, et ainsi de suite, ce qui présente un risque de flexion permanente du platelage, et même d’enfoncement.
  • Les parties les plus vulnérables d’une couverture sont les solins et les projections qui traversent le toit. Si ces éléments se trouvent à des endroits où l’eau s’accumule, ils peuvent donner lieu à des fuites.

On ne doit pas permettre à l’eau de s’accumuler sur une couverture. La règle pratique est qu’il ne doit pas y avoir d’accumulation d’eau 48 heures après la pluie. Par temps normal, la plus grande partie de l’eau va s’évaporer du toit pendant cette période.

Il ne faut pas confondre l’accumulation d’eau avec les dénivellations localisées, qui sont de petits secteurs de la couverture (de moins de 1 m² [10 pi²]) dans lesquels l’eau peut s’accumuler à cause de l’inégalité de la surface de la couverture.

Parfois, même si la couverture a une pente suffisante, vous pourriez trouver une accumulation d’eau parce que les avaloirs ou les dalots sont bloqués. Il faut inspecter régulièrement les avaloirs et les dalots pour s’assurer qu’ils ne sont pas bloqués par des débris comme des feuilles et d’autres objets accumulés qui empêchent l’eau de s’écouler librement. Prenez des précautions additionnelles dans le cas des travaux de remplacement de toits, afin de vous assurer qu’aucun matériau de couverture ne tombe dans les avaloirs ou les conduits de descente.

Avant de commencer les travaux de couverture, on peut éliminer l’eau en surface en la pompant, en l’aspirant avec un aspirateur de liquide, ou, dans certains cas, en dirigeant simplement l’eau vers les canalisations existantes au moyen de balais et de pelles.

L’assèchement définitif du toit pourra se produire naturellement, ou avec l’aide de ventilateurs refoulants et de chalumeaux à main. On doit faire attention en utilisant les chalumeaux afin de ne pas endommager le platelage ou mettre le feu aux matériaux.

Neige et glace

Dans les climats plus froids, où la température passe en dessous du point de congélation, l’eau accumulée se transforme en glace. Quand la glace est recouverte d’une couche isolante de neige, la perte de chaleur du bâtiment à travers le système de couverture isolé peut être suffisante pour faire fondre la neige et la glace près de la membrane de couverture. Le résultat final est une couche d’eau, une couche de glace flottant sur l’eau, et une couverture de neige. Dans des conditions de ce genre, il faudrait que la couverture soit parfaite pour empêcher l’infiltration d’humidité. De plus, la glace et la neige rendent le platelage glissant, posant un danger possible pour les travailleurs.

Lorsqu’on pose des couvertures pendant les mois où les conditions météorologiques sont mauvaises, l’enlèvement de la neige et de la glace constitue une étape de plus de la pose d’un toit.

Ci-dessous sont énumérées les façons de procéder en enlevant la neige et la glace :

  • Sur un platelage en béton, l’application immédiate d’un apprêt et même d’une légère couche d’étanchéité sur toutes les dalles et les platelages facilite l’enlèvement de la neige et de la glace et l’assèchement de la surface après une chute de neige ou de pluie.
  • Les avaloirs de la plupart des platelages en béton sont surélevés et l’on doit prendre les dispositions nécessaires pour faire percer d’autres petits trous autour de l’avaloir pour aider à dégager l’eau accumulée avant qu’elle ne gèle. Ce genre de problème peut exiger le recours à une pompe.
  • Étendre des bâches ou du polyéthylène le soir précédent aidera à protéger les platelages contre la gelée du petit matin et les tas de gravier contre l’accumulation de neige et de glace.
  • Les souffleuses à neige et le matériel de balayage mécanique vont aider à enlever les grandes quantités de neige et de givre. On peut utiliser des pelles et des balais pour enlever les petites quantités de neige, de glace et de givre.
  • On peut utiliser des chalumeaux au propane pour faire fondre la neige et la glace et pour assécher les platelages (prendre d’extrêmes précautions).
  • Planifiez les travaux de façon àce que la glace et la neige soient complètement déblayées dans la section devant être recouverte avant d’entreprendre la pose de la couverture.
  • Utilisez des pompes et des aspirateurs pour enlever la neige, la glace et le givre fondants du platelage.

Débris

On peut trouver différents types de débris sur une couverture, comme des feuilles, des brindilles, de vieux matériaux de couverture et des débris laissés après la construction. Il faut enlever tous les débris du toit avant d’essayer de poser un système de couverture, parce que le laisser sur le toit peut avoir de graves conséquences sur le rendement du toit, y compris:

  • Une adhésion insuffisante des différentes couches à cause de la poussière et des particules transportées par le vent.
  • Un fléchissement du platelage causé par de grosses piles de débris empilés sur le toit, comme une vieille membrane de couverture.
  • Le blocage des avaloirs et des dalots par des débris (comme les feuilles mortes, les déchets, les vieux matériaux).

En plus, les débris peuvent rendre la surface du toit dangereuse pour les travailleurs.

La plupart du temps, on peut enlever les débris à la main en utilisant des pelles, des balais et des brouettes. On peut utiliser un balai mécanique sur les grands secteurs du toit pour déplacer les débris en piles qui peuvent être pelletées et enlevées. Dans le cas des grands travaux, on doit utiliser des goulottes pour jeter les débris du toit vers des camions ou des bennes au niveau du sol.

Ne jamais jeter de débris de couverture du niveau du toit jusqu’au sol.

On peut utiliser des souffleuses à air pour mettre la poussière, les feuilles et les petits débris en piles qui seront ramassées plus tard.

Pour certains travaux, il faut ramasser les débris dans des poubelles ou des sacs de plastique, les mettre dans des boîtes et les transporter à travers l’intérieur du bâtiment ou dans des poubelles montées sur le toit et descendues avec un monte-charge. Prenez toutes les précautions nécessaires lorsque vous retirez les débris afin de ne pas endommager ou tacher les finis intérieurs.

3.1.2.2 Enlèvement des matériaux de couverture

Pour exposer un platelage aux fins d’inspection, de réparation ou de remplacement, il faudra enlever les matériaux de couverture en place. Quand vous remplacez une couverture existante ou quand vous la réparez, il est nécessaire d’enlever les matériaux endommagés ou détériorés. Les réparations peuvent signifier simplement de couper et rapiécer une boursouflure, aussi bien que l’enlèvement de plusieurs carrés de la couverture. Dans la plupart des cas, il faut enlever la membrane existante et parfois même l’isolant pour effectuer une bonne réparation.

Pour bien effectuer les réparations, il est nécessaire de:

  • Déterminer le ou les secteurs à réparer et la nature des travaux.
  • Enlever le surplus de gravier, la poussière et les débris du secteur à réparer avec des balais et des pelles.
  • Dans le cas des systèmes de couverture multicouches, utilisez des grattoirs à main ou mécaniques pour enlever la couche de surface et le gravier de la section à réparer aux endroits où se feront les joints. Enlevez au moins 300 mm (12 po) au-delà de la zone de réparation pour permettre un « raccordement » adéquat avec la membrane existante.
  • Sur les couvertures monocouches ou en bitume modifié, préparer le point de raccordement en respectant strictement les indications du fabricant de la membrane.
  • Enlever la membrane endommagée ou détériorée en découpant, à l’intérieur du secteur à raccorder, à travers les couches existantes de la membrane et lever la membrane endommagée au moyen d’une bêche.
  • Si la réparation exige l’enlèvement de l’isolant existant, couper à travers l’isolant jusqu’au platelage et enlever l’isolant au moyen d’une bêche ou d’une pelle, afin de le jeter.
  • Enlever les débris et la poussière du secteur à réparer et des alentours. Il faut faire particulièrement attention de s’assurer que les endroits où seront faits les raccordements soient parfaitement libres de débris et de poussière.

Quand un système de couverture vieillit, il peut arriver qu’il ne soit plus pratique ou économique de continuer à le réparer. Quand arrive le moment d’installer un nouveau système de toiture, il faut enlever la toiture existante. Pendant les travaux de remplacement des couvertures, on doit procéder de la façon décrite ci-dessous pour chaque type particulier de couverture :

  • Enlever l’excès de gravier et de poussière au moyen d’un balai mécanique. Ce processus élimine le poids excessif pendant l’arrachement et facilite le nettoyage.
  • S’il faut enlever une partie du toit plus grande que celle qui peut être complètement recouverte en une journée, il peut devenir nécessaire d’effectuer un raccordement.
  • Gratter un secteur de raccordement avec un grattoir à main ou mécanique sur toute la longueur et la largeur (si nécessaire) du secteur à recouvrir d’un nouveau toit.
  • On doit enlever tous les joints temporaires (joint installé pour la nuit et arrêt d’égouttement) le jour suivant à mesure que les travaux de remplacement de la couverture avancent.

On peut ensuite découper les membranes de couverture en morceaux de dimensions pratiques au moyen d’un appareil à découper ajustable, ou se servir de haches et de bêches pour arracher la membrane de l’isolant qui se trouve en dessous. On peut enlever l’isolant existant avec des bêches en le détachant du platelage. Si possible, enlever le pare- vapeur existant. Il faudra parfois meuler le platelage au moyen de brosses en acier ou d’autres moyens mécaniques.

Les débris de l’arrachage doivent être nlevés du toit dans la mesure du possible. Balayez le platelage et l’espace de raccordement pour en enlever tous les débris et la poussière. Une fois ces étapes franchies, le travail de remplacement de la couverture peut commencer.

N’oubliez pas que, lorsque vous entreprenez la pose d’une nouvelle couverture ou le remplacement d’une couverture existante, des dangers possibles se présentent pendant les travaux, pouvant exiger la mise en œuvre et l’installation de divers types de mesures protectrice autour du périmètre du toit, ainsi que sur le platelage et ses ouvertures.

  • Examinez le platelage avant d’y empiler des matériaux ou du matériel et d’y faire circuler des personnes. Vous vous assurez ainsi que le platelage ne s’est pas détérioré et est capable de supporter la charge. Dans le cas des nouveaux travaux, inspectez les panneaux du platelage pour vous assurer qu’ils sont solidement attachés aux solives et pas simplement déposés. Les irrégularités doivent être signalées à l’entrepreneur général.
  • Inspectez toutes les ouvertures du platelage pour vous assurer qu’elles sont renforcées sous le platelage. Les ouvertures doivent être couvertes ou dotées de garde-corps. Les couvercles doivent être suffisamment solides pour supporter le poids des travailleurs et du matériel, et attachés d’une façon ou d’une autre pour empêcher qu’ils soient accidentellement enlevés par la circulation des personnes ou du matériel.
  • Examinez le secteur de la couverture pour trouver les emplacements éventuels de conduits électriques. Ces conduits électriques peuvent être installés directement sous le platelage ou directement par-dessus le platelage couvert d’isolant. Les dommages aux conduits pourraient provoquer une électrocution chez les travailleurs.
  • N’enlevez jamais les couvercles protecteurs sans que votre superviseur ne l’ait demandé, et recouvrez toujours les ouvertures immédiatement, dès que les travaux d’installation de la couverture ou des solins seront terminés.

Faites particulièrement attention lorsque vous enlevez les couvercles protecteurs ; il arrive souvent qu’un couvreur enlève un couvercle et tombe aussitôt dans l’ouverture.

  • Sur les platelages en acier, cherchez les éléments affaiblis ou rouillés, particulièrement autour des éléments de chauffage au gaz ou à l’infra rouge et des portes s’ouvrant sur la couverture. La condensation créée par les éléments de chauffage peut faire rouiller les platelages en acier.
  • Ne posez pas de couverture par dessus des baguettes de soudage laissées dans les ondulations d’un platelage en acier. L’action du flux et de l’humidité peut amener les baguettes de soudage à corroder le platelage.
  • Lorsque l’état du chantier exige du stockage sur le toit, ne jamais entreposer d’outils, de matériel ou de matériaux à moins de 2 m (6.5 pi) du périmètre du toit.
  • Quand vous pompez du bitume chaud ou de l’asphalte dans un tuyau qui se décharge à moins de 2 m (6.5 pi) du bord du toit, vous devez installer un garde-corps sur la bordure du toit.

Lorsque le fonctionnement du matériel exige que vous marchiez de reculons, vous devez utiliser 6 ensemble trois systèmes d’alarme, qui sont:

  • Une barrière d’avertissement de 1,1 m (43 po) de hauteur, placée à au moins 2 m (6.5 pi) du périmètre du toit.
  • Des repères visuels sur le toit.
  • Un collègue qui avertit l’opérateur qu’il se rapproche du périmètre du toit.

3.1.2.3 État du platelage de toiture

Tous les platelages doivent être conçus avec une pente d’au moins 1:50 (2%) pour l’écoulement de l’eau.

Un platelage idéal aurait les caractéristiques suivantes:

  • Constituer une surface propre et sèche pour le clouage, l’épandage au guipon ou à froid.
  • Ne dégage pas d’humidité dans la couverture.
  • Avoir suffisamment de solidité pour permettre l’enlèvement et le remplacement des systèmes de couverture.
  • Pouvoir résister aux variations dimensionnelles pendant le séchage et pendant les cycles saisonniers.
  • Ne pas être endommagé de façon permanente par la condensation d’humidité ou par une fuite.
  • Résister au feu.
  • Pouvoir absorber et dégager de petites quantités d’humidité.
  • Offrir une surface sèche et libre de poussière, capable de résister à l’arrachement causé par le vent.
  • Résister à la pourriture et à la dégradation.
  • Être capable de supporter les charges, le vent et les chocs soudains.
  • Posséder suffisamment de solidité pour que le fléchissement ne dépasse pas 1/270 de la portée lorsqu’il est soumis à une charge équivalente à 17 kPa (355 lb/pi²).
  • Résister aux dommages causés par la manutention, le transport, l’installation et la circulation à pied.

Toutes les ouvertures du platelage, à l’exception des avaloirs, doivent être entourées de murets. La partie supérieure du muret doit se trouver à un minimum de 200 mm (8 po) au-dessus de la surface de la membrane de couverture. Ce muret doit comprendre des tasseaux biseautés pour les couvertures multicouches, des bandelettes de feutre, avec la couche supérieure fixée sur le dessus du muret et le solin métallique remontant par dessus le muret et attaché sur le dessus.

Il ne doit pas y avoir de plaques, de boulons, de conduit ou de raccords non recouverts et dépassant la surface supérieure de la couverture. Lorsqu’il y a des projections, on doit installer un support auxiliaire afin qu’il y ait une surface continue sur laquelle poser la membrane.

Le platelage du toit doit toujours être inspecté par l’entrepreneur ou par le contremaître de l’équipe de couvreurs avant d’entreprendre de travaux de couverture, quels qu’ils soient, afin de s’assurer que la construction du platelage est bien terminée. Une fois l’inspection effectuée, et que sont réparés ou terminés de façon satisfaisante tous les détails de la construction qui étaient restés incomplets ou mal installés, on peut entreprendre la pose de la couverture.

L’installation réussie d’une couverture multicouche commence avec un platelage dont la structure est bien solide. Il incombe à la fois à l’entrepreneur en couverture et à l’ingénieur en structures de s’assurer que le platelage est approprié pour recevoir la couverture avant d’entreprendre les travaux d’installation. En règle générale, l’entrepreneur en couverture a approuvé l’état du platelage une fois entrepris les travaux. À partir de ce moment, l’entrepreneur en couverture peut être tenu responsable des dommages ou de l’enlèvement de la neige.