Les thermoplastiques sont des feuilles synthétiques (polymériques) qui ramollissent à la chaleur et durcissent au froid. Pour cette raison, les feuilles thermoplastiques ont tendance à être rigides par temps froid et souples par temps chaud. Si la température est assez élevée, le matériau coule comme un liquide épais et c’est cette propriété qui permet de souder les coutures des feuilles de membrane.
Les membranes thermoplastiques sont généralement résistantes aux acides, aux huiles et aux bactéries. Elles sont vendues en couleurs et épaisseurs diverses, généralement de 0,89 à 2,29 mm (35 à 90 mils), selon le type de membrane et de fabricant. Bien qu’il existe des membranes non renforcées, le type de matériau couramment utilisé pour les couvertures est renforcé avec du polyester ou de la fibre de verre. Ce renfort rend la membrane plus solide et plus stable.
À cause de leur souplesse, les membranes thermoplastiques peuvent être installées sur des couvertures de formes et de dimensions très variées, y compris les toits en voûte, incurvés ou en dôme. On peut aussi les utiliser pour imperméabiliser les murs de fondation, les tunnels, les sous-sols et d’autres constructions souterraines.
Les membranes thermoplastiques monocouches comprennent les types suivants:
- Chlorure de polyvinyle (PVC)
- Alliages de PVC, copolymère (CPA), interpolymère d’éthylène (EIP), ou alliage de nitrile (NBP)
- Polyoléfine thermoplastique (TPO)
- Éthylène-ester cétone (KEE)
Les membranes de couvertures thermoplastiques les plus généralement disponibles au Canada sont la TPO et le PVC.
On peut installer les membranes thermoplastiques par l’une ou l’autre des méthodes suivantes:
- Complètement collées
- Posées sans attaches puis lestées
- Attachées mécaniquement
- Soudées par induction
Systèmes complètement collés
Dans un système complètement collé, la membrane est collée au support, habituellement avec un adhésif de contact liquide. Toutefois, certaines membranes comportent un envers de peluche contrecollé qui permet l’utilisation d’autres types d’adhésifs, comme l’asphalte chaud ou la mousse de polyuréthane à faible gonflement. Selon la texture et la porosité de la surface du support, l’adhésif sera normalement appliqué au taux de 0,5 à 0,8 l/m² (1,2 à 2 gal/carré). Une surface absorbante exigera plus d’adhésif qu’une surface lisse. On ne doit utiliser que le type d’adhésif recommandé par le fabricant.
On trouve aussi des feuilles monocouches thermoplastiques avec revêtement autoadhésif contrecollé, ainsi que des systèmes Velcro. Ces produits sont auto-adhésifs et n’exigent pas l’utilisation d’adhésifs supplémentaires.
Systèmes déposés et lestés
Dans les systèmes simplement déposés et lestées, la membrane est déroulée librement sur le support, n’étant retenue que par un revêtement de lest qui se compose habituellement de pierres de rivière rondes lavées de dimension nominale de 19 à 38 mm (¾ à 1 ½ po) On peut aussi lester avec du gravier concassé (de 25 mm [1 po] ou plus), mais il faut alors étendre un mat de protection par dessus la membrane avant de répandre le gravier afin de prévenir les dommages à la membrane. Les pierres de lest doivent être conformes aux exigences des fabricants de membranes en ce qui concerne la résistance au vent, les dimensions et le taux de recouvrement. Il est habituellement nécessaire que les pierres de lest soient conformes aux exigences de la norme ASTM D448, de dimensions 4, 357 ou 3, stipulant des pierres plus grosses pour des taux de recouvrement plus élevés. On peut également lester avec des pavés de béton.
Bien que le lest retienne la membrane, il faut attacher la membrane mécaniquement aux périmètres de la couverture et autour des pénétrations avec des systèmes de fixation appropriés et approuvés.
Dans le cas de la plupart des couvertures en pose libre lestées, le lest en pierre est appliqué au taux d’environ 60 kg/m2 (1 200 lb/carré). Dans les régions où le vent est fort, il pourrait être nécessaire d’utiliser plus de lest ou d’autres méthodes d’attache additionnelles sur la totalité ou une partie de la couverture. Parce que les matériaux, y compris le lest, ne sont pas attachés, la pente est un facteur important. Les systèmes sans attaches sont habituellement limités aux taux d’inclinaison de moins de 1 sur 25.
Systèmes attachés mécaniquement
Dans le cas d’un système attaché mécaniquement, on utilise des méthodes diverses pour attacher la membrane, notamment:
- Des disques en métal placés dans les coutures et attachés au platelage à travers la membrane.
- Des baguettes en métal ou en plastique placées dans les coutures et attachées au platelage à travers la
- Des disques et/ou baguettes en métal et en plastique placées par-dessus la membrane et recouvertes de bandes de membrane.
Les attaches utilisées pour attacher les disques ou les baguettes doivent être assez longues pour pénétrer les platelages en bois ou en béton d’au moins 25 mm (1 po) et les platelages en acier d’au moins 12,7 mm (1/2 po).
Thermosoudage par induction
Le thermosoudage par induction est une autre méthode que la fixation mécanique. On utilise un outil de soudage électromagnétique pour coller la membrane aux plaques spécialement enduites qui ont été utilisées pour attacher l’isolant et le garnissage au platelage. Le positionnement et la densité des plaques sont conçus spécialement pour attacher de la façon appropriée l’isolant et la membrane de couverture pour résister aux pressions de soulèvement par le vent prévu par les concepteurs. La membrane est collée aux plaques d’attache sans pénétration de la membrane ou sans ligne d’attache aux coutures des feuilles.