Les membranes multicouches se composent de plusieurs couches (épaisseurs) de renfort de la membrane, qu’on appelle aussi des « feutres » (habituellement de la fibre de verre de type IV ou VI, ou du feutre organique n15 avec du bitume oxydé ou du polyester d’armature qui peut être utilisé avec de l’asphalte modifié au styrène éthylène butylène styrène [SEBS]), qui sont installés selon une méthode de bardage avec d’autres couches de bitume et sont finis avec une couche de protection. Les membranes multicouches peuvent être installées dans des systèmes de couverture non isolés, conventionnels ou protégés.
La méthode de pose de la membrane suivant la préparation du support est fondamentalement la suivante:
- L’application du bitume asphaltique.
- La pose des feutres.
- L’installation des solins membranés.
- L’installation du surfaçage de protection.
La première étape de l’installation d’un système multicouches est l’application du bitume asphaltique (aussi appelé asphalte dans l’industrie). Celui-ci sert à coller les feutres à leur support et les uns avec les autres. Cet enduit assure les propriétés hydrofuges de la membrane de couverture, et une application correcte a une importance capitale. L’asphalte généralement utilisé dans les systèmes de couvertures multicouches est de l’asphalte oxydé de type 1, 2 ou 3, de l’asphalte modifié SEBS ou un adhésif appliqué à froid. Cet asphalte est chauffé dans un fondoir ou une citerne, puis appliqué au guipon ou par épandeur mécanique. Les adhésifs appliqués à froid sont habituellement des asphaltes à base de solvant qui n’ont pas besoin d’être chauffés dans un fondoir ou une citerne.
Le nombre de couches de feutre utilisées sera deux, trois ou quatre (ou plus dans certaines applications), selon les devis et les exigences du projet. La pose la plus courante d’une couverture multicouche est une couverture multicouche à quatre couches, qui indique l’utilisation de quatre couches de renfort pour la construction de la membrane.
La couche de surfaçage peut utiliser diverses matières, y compris des granulats minéraux (gravier, laitier ou granulés minéraux) noyés dans une couche de surface d’asphalte, des feuilles à surfaçage minéral collées à la membrane avec de l’asphalte ou un revêtement appliqué au chantier ou à l’usine (aluminium ou revêtements élastomériques). La réflectivité des couvertures multicouches dépend du matériau de protection utilisé.