Un toit en chantier peut être bruyant. Le matériel mécanique comme les coupeuses, les perceuses, les scies, les monte-charge au gaz et au diesel et les chalumeaux au gaz propane peuvent produire un bruit qui peut être dangereux pour l’ouïe. De nombreuses sources différentes de bruit forment le bruit global. Cela signifie que le niveau réel de bruit auquel un travailleur est exposé pourrait être beaucoup plus élevé que s’il n’était exposé qu’à une seule source de bruit.
Une perte auditive temporaire ou permanente peut résulter d’une exposition à des niveaux de bruit élevés. Une personne qui souffre de perte auditive pourrait ne pas le remarquer avant qu’il soit trop tard. Pour cette raison, les pratiques de prévention et de contrôle du bruit sont fondées sur la perte auditive possible et non sur la perception qu’a la personne de ce qui est trop fort et trop bruyant. Attendre d’être incommodé avant de prendre des mesures préventives pourrait être trop tard pour éviter une perte auditive permanente causée par le bruit.
La méthode la plus sûre de prévention de la surdité professionnelle est la réduction du bruit à la source par des méthodes d’ingénierie. Toutefois, dans certaines conditions de travail, il y a très peu ou rien qu’on puisse faire pour réduire le bruit à la source. Dans ces lieux de travail, les travailleurs doivent porter des protecteurs d’oreilles pour réduire le bruit.
Mesure du bruit
Mesurer les niveaux sonores auxquels les travailleurs sont exposés pendant toute une journée de travail peut déterminer si les niveaux de bruit sont un danger. Les décibels (dB) mesurent l’intensité des bruits. L’échelle va du son le plus faible que l’oreille humaine peut détecter, qui est étiqueté 0 dB, à plus de 180 dB, le bruit d’une plate-forme de fusée pendant le lancement. La plupart des experts s’accordent à dire que l’exposition continue à plus de 85 décibels est dangereuse. Un moteur à réaction a un niveau de bruit de 149 décibels et une exposition même courte peut causer des douleurs et blesser de façon permanente les oreilles non protégées.
Le graphique ci-dessous, provenant de l’Occupational Safety and Health Administration des États-Unis, indique les niveaux de bruit typiques du matériel qui se trouve communément sur les toitures et les chantiers de construction.
Vous verrez souvent les niveaux de bruit indiqués en dBA. Le A représente les niveaux sonores pondérés. Les mesures en dBA sont des lectures à l’échelle des décibels qui ont été ajustées de façon à tenir compte de la sensibilité variable de l’oreille humaine à des fréquences sonores différentes. L’effet principal est que les fréquences faibles et très élevées reçoivent moins de poids que sur l’échelle standard de décibels. La plupart des limites de bruit sont stipulées en termes de dBA, car on croit qu’il s’agit d’une meilleure mesure du risque de perte auditive causée par le bruit. Si le niveau de bruit ou de bruit dans le lieu de travail dépasse 85 décibels (dBA) il faut porter une protection auditive.
Il est important d’évaluer l’exposition au bruit en se fondant sur une journée de travail entière et non sur une base intermittente ou sporadique. L’évaluation est fondée sur l’exposition sonore de huit heures, et non sur une mesure localisée. Cela tient compte du fait que l’exposition au bruit peut ne pas être continue. Par exemple, un brûleur sur un fondoir complètement ouvert peut produire un niveau de bruit de 100 dBA, mais parce que le fondoir ne fonctionne pas toute la journée, l’opérateur du fondoir peut être exposé à une moyenne de 90 dBA par quart de travail de huit heures.
Types de protecteurs d’oreilles
Il y a trois types principaux de protecteurs d’oreilles disponibles, comme suit.
Les bouchons d’oreilles qui sont insérés dans l’oreille pour empêcher le bruit de pénétrer dans le canal auditif peuvent être préformés et moulés pour s’ajuster à l’oreille, ou fabriqués d’un matériau comme la mousse expansée, qui épouse les contours du canal auditif. Ils sont vendus comme des produits jetables ou réutilisables. Ils peuvent également être moulés sur mesure pour convenir à la personne.- Les bouchons d’oreille semi-insérés se composent de deux bouchons d’oreilles retenus par un bandeau rigide.
Les cache-oreilles se composent d’un matériau d’atténuation du son et de coussins d’oreilles mous calés dans des coquilles rigides retenues ensemble par un serre-tête.
La norme CSA Z94.2 Protecteurs auditifs: performances, sélection, entretien et utilisation, classe les protecteurs d’ouïe comme A, B, C ou comme 1, 2, 3 ou 4 selon le niveau de protection qu’ils fournissent, la cote 4 catégorie A assurant une protection plus élevée que les protecteurs de cote 1 ou catégorie C s’ils sont portés correctement.
L’efficacité de la protection auditive est considérablement réduite si les protecteurs d’oreilles ne s’ajustent pas de la façon appropriée ou si on les porte à temps partiel pendant les périodes d’exposition au bruit. Pour en maintenir l’efficacité, il ne faut jamais les modifier. Les casques d’écoute de radio ne remplacent pas les protecteurs d’oreilles.
Choisissez toujours le type de protection qui convient au travail en cours, ou contactez l’organisation responsable de la santé et de la sécurité au travail de votre province ou territoire pour obtenir de l’information sur le type de protection auditive dont vous avez besoin.
Le tableau suivant, qui se fonde sur la norme CSA Z94.2, indique la catégorie de protection auditive recommandée pour tenir compte du niveau prévu d’exposition au bruit.
Le choix d’un protecteur d’oreilles est très personnel et dépend d’un certain nombre de facteurs dont le niveau de bruit, le confort et la pertinence du protecteur pour le travailleur et son environnement. Plus important encore, le protecteur d’oreilles doit fournir le taux d’atténuation du bruit que l’on désire. Il est préférable, lorsque vous devez utiliser des protecteurs, de fournir un choix parmi un certain nombre de types différents.
Si l’exposition au bruit est intermittente, le serre-tête est plus souhaitable, parce qu’il pourrait être difficile d’enlever et de réinstaller les bouchons d’oreilles.