Le système à membrane protégée appliqué à l’amélioration thermique
23 – July 1976
En premier lieu, il est essentiel d’obtenir l’assurance d’un professionnel que la structure originale saura supporter le poids additionnel et que la construction de l’immeuble se prête au changement proposé. Si l’entrepreneurs couvreur transige directement avec le propriétaire, ce dernier devrait posséder cette assurance écrite d’un expert-conseil avant d’entreprendre quelque travail que ce soit. Tandis qu’un toit conventionnel est recouvert d’environ 400 lbs de gravier au carré, par contre, rappelons-nous qu’un toit à membrane protégée, par contre, peut être recouvert de plus de 1000 lbs de gravier au carré, selon son type de construction.
Prenons pour acquis que la dégradation de l’isolant par les rayons ultraviolets est inacceptable. Prenons encore pour acquis que la surface de l’isolant n’est pas peinte et qu’on n’utilise pas de dalles de patio comme contrepoints aux coins où se rencontrent les panneaux d’isolant. L’expérience nous révèle alors que même si 1000 lbs de gravier au carré est considéré suffisant pour prévenir la dégradation de l’isolant par les rayons ultraviolets, il est toutefois préférable d’épandre en moyenne 1200 lbs de pierres concassées au carré ce qui constitue un lest suffisant pour empêcher toute flottabilité d’un isolant mousse jusqu’à 2″ d’épaisseur. D’autre part, si l’épaisseur de l’isolant dépasse 2″, il peut y avoir lieu d’ajuster le poids du lest au degré de la pente existante. Étant donné que les vieux toits n’ont qu’une très faible pente, lorsqu’ils en ont, et que les gouttières sont souvent installées à des endroits très élevés, il se peut que sur certaines sections le lest demeure au moins partiellement submergé pendant de longues périodes. Si tel est le cas, il faut augmenter le poids du lest sur ces sections afin d’éviter toute flottabilité de l’isolant. L’ACEC est d’opinion qu’une membrane d’étanchéité ne doit jamais être soumise à une cause possible d’affaiblissement telle que de servir d’ancre à l’isolant. Seul le lestage doit remplir le rôle de prévention contre la flottabilité de l’isolant,
Bien que la solidité structurale d’un immeuble soit d’importance capitale, il y a d’autres facteurs dont il faut tenir compte.
- Le classement d’assurance-incendie du système de toiture pourrait être changé, et conséquemment, la prime aussi.
- Dans des conditions normales d’occupation, s’il n’y a pas de pare-vapeur l’isolant mouillé sécherait probablement par le dessous, au moins en partie. D’autre part, s’il y a un pare-vapeur efficace, on devrait d’abord songer à enlever et remplacer les sections d’isolant mouillé.
- Il se peut qu’on doive augmenter la hauteur des solins. Les solins bitumineux devront être surélevés et le métal en feuilles vérifié.
- On peut avoir à remplacer les manchons de plastique par des murets recouverts de solins bitumineux et de contre-solins métalliques.
- Les orifices des grilles de gouttières doivent être assez petits pour ne pas permettre au lest de passer dans le tuyau de descente.
- Chaque ouvrage exige une attention toute spéciale de la part d’un membre expérimenté de l’ACEC. Il faut tenir compte du degré de pente et du danger de glissement. Quant à la surface existante, on doir décider du traitement à lui faire subir. S’il y a des sérieuses dépressions, ces sections peuvent exiger des mesures spéciales.
Les opinions exprimées ci-dessus sont celles du Comité Technique National de l’ACEC. Ce bulletin technique est distribué dans le but de véhiculer des renseignements pertinents sur l’industrie de la couverture. Les énoncés, commentaires, opinions et conclusions, s’il y a lieu, ne constituent pas un avis techniques définitifs, nous invitons le lecteur à solliciter l’avis d’un professionnel en génie ou en architecture. Aucune responsabilité ne sera assumée par l’ACEC, l’un des officiers ou directeurs de même que par des membres ou employés sur l’interprétation et l’utilisation que le lecteur pourra faire des renseignements contenus dans ce bulletin.